Carte d'immatriculation de 1ère année à la Faculté de Médecine de l'Université de Paris, au nom de Nison Nésis, datée de l'année scolaire 1931-1932


Carte d'immatriculation de 1ère année à la Faculté de Médecine de l'Université de Paris, au nom de Nison Nésis, datée de l'année scolaire 1931-1932.

Date de publication
1931-01-01
Siècle
20
Régime ou époque
Entre deux guerres
Région
Europe de l'Ouest > France
Lieu d'édition
Paris
Pays d'édition
France
Parcours de vie
Dr Nison Nesis (médecin étranger)
Thématique
Education > Instruction publique
Type de document
Carte d'adhésion - d'inscription - nominative
Langue principale
français
Format
In 12
Nombre de pages
2
Propriété
Collection Nicolas Philippe
Remarques sur le contexte historique

Un décret napoléonien de 1857 permet aux bacheliers roumains de s'inscrire en faculté de médecine en France. Au début des années 30, ce " privilège roumain" suscite des protestations de médecins français inquiets de la " pléthore médicale" « Un mouvement s’est déchainé , dans ces mois derniers, contre l’aflux des médecins et des étudiants étrangers en France. A côté des manifestations plus ou moins violentes des étudiants français, une campagne de presse s’est dessinée, active et initerrompue() qu’on a eu le tort de considérer comme des manifestations de xénophobie » ( Pr Emile Sergent)

 

Il ya trop de médecins et les étudiants étrangers représentent 25% des effectifs Dans cet article paru en 1935 dans la Revue des deux mondes, le Pr Emile Sergent qui dirige le service de pneumologie à l'hôpital Broussais soutient que le décrét napoléonien ne devrait pas bénéficier aux citoyens de la Roumanie nouvelle qu'il qualifie de " néo Roumains" , c'est à dire aux Juifs: « Mais lorsque fut signé le décrêt de 1857, la Roumanie n’était pa encore la grande Roumanie qu’elle est devenue depuis la guerre de 1914-1918 par l’adjonction de la Bukovine et de la Transylvanie. Elle était constituée par les principautés réunies de Moldavie et de Valachie et sa population était franchement roumaine.Depuis 1918, un grand nombre de nouveaux citoyens nationaux roumains , d’une autre race, ayant quelques difficultés pour se faire une situation dans leur nouvelle patrie sont venus en France et s’y sont installés sous l’égide du décrêt de 1857."

"En 1931, au congrès de l’UNEF de Caen, Paul Rambert présente un rapport sur les étudiants étrangers qui est adopté à l’unanimité. Il y développe l’idée classique que les étrangers sont admis trop facilement aux études médicales, encombrent les locaux, ce qui a des répercussions sur la qualité de l’enseignement, et qu’ils concurrencent les docteurs français en s’installant en France ; en conséquence, selon le rapporteur, il faut réviser la liste des équivalences, relever le niveau des études et supprimer les faveurs accordées aux ressortissants de certains pays tels que la Roumanie ou la Syrie. Le rapport tient d’ailleurs à se démarquer de toute xénophobie : « Il faut savoir, déclare-t-il, que les étudiants français ne sont nullement animés de passions nationalistes, mais ils entendent défendre leurs droits légitimes et veiller au renom de la civilisation et de la science françaises" ( Pierre Moulinier LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS À PARIS AU XIXE SIÈCLE, Presses universitaires de Rennes, 2012)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

N° boîte
B21
N° d'inventaire
D064a
Permalien
https://fhju.fr/idurl/1/1830


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