Carte de 4ème année à la Faculté de Médecine de l'Université de Paris, de Nison Nésis, année scolaire 1934-1935


Carte d'immatriculation de 4ème année à la Faculté de Médecine de l'Université de Paris, au nom de Nison Nésis, datée de l'année scolaire 1934-1935.

 

Date de publication
1934-01-01
Siècle
20
Régime ou époque
Entre deux guerres
Région
Europe de l'Ouest > France
Lieu d'édition
Paris
Pays d'édition
France
Parcours de vie
Dr Nison Nesis (médecin étranger)
Thématique
Education > Instruction publique
Type de document
Carte d'adhésion - d'inscription - nominative
Langue principale
français
Format
In 12
Nombre de pages
2
Propriété
Collection Nicolas Philippe
Remarques sur le contexte historique

"En 1934, une loi du 19 juillet déclare, dans son article 2, que « pendant dix ans à partir du décret de naturalisation, l’étranger naturalisé ne peut être nommé à des fonctions publiques rétribuées par l’État, inscrit à un barreau ou nommé titulaire d’un office ministériel ». Cette loi est utilisée par les syndicats médicaux et les carabins pour réclamer une refonte de la loi Armbruster. En mars 1934, la section corporative de médecine de Montpellier avait soumis un vœu au congrès de l’UNEF à Marseille pour demander notamment, « considérant l’aggravation continuelle de la pléthore médicale, [que] le nombre de naturalisations soit réduit et que la naturalisation ait lieu avant le début des études médicales après avoir passé le baccalauréat français». Dans L’Écho des étudiants de Toulouse de novembre 1934, Michel Guérin, qui préside la section de médecine de l’AGE, demande le vote d’une loi interdisant aux étrangers reçus docteurs en France d’exercer leur métier avant dix ans comme la loi du 19 juillet 1934 l’impose aux avocats. Selon le même Écho des étudiants du 6 février 1935, les carabins demandent que les études et les droits à acquitter soient identiques pour les Français et les étrangers, que la loi Armbruster soit strictement appliquée et surtout que l’article 2 de la loi du 19 juillet 1934 soit étendu aux médecins naturalisés. Ces revendications débouchent en 1935 sur des manifestations à Paris et en province soutenues par les associations générales d’étudiants et par l’UNEF. À l’instigation des carabins de Montpellier dont le président dirige l’Office de médecine de l’UNEF, une grève est lancée en janvier 1935, suivie par les étudiants en médecine de Toulouse, Nancy, Lille et Paris. Les 1er et 2 février 1935, des manifestations ont lieu à Paris contre les « métèques ». À Nancy, une réunion des étudiants en médecine tourne à la bagarre entre étudiants étrangers et membres des ligues politiques xénophobes15. Au congrès de Tours de l’UNEF qui suit en avril 1935, les étudiants demandent des mesures restrictives dans la délivrance des diplômes aux étrangers. Ils souhaitent notamment que le diplôme d’État ne soit délivré aux étrangers qu’à l’issue d’un délai de cinq ans après la soutenance de thèse et à condition qu’ils aient effectué leur service militaire en France. Une seconde loi Armbruster est publiée en date du 26 juillet 1935 selon laquelle, pour exercer, l’étranger doit non seulement avoir le diplôme d’État et être citoyen et sujet français, mais avoir accompli « le temps légal du service militaire actif ou à défaut subi un délai d’attente » ; les étrangers postulant le doctorat d’État ne bénéficieront d’aucune dispense de scolarité et d’examen."( Pierre Moulinier)

N° boîte
B21
N° d'inventaire
D064d
Permalien
https://fhju.fr/idurl/1/1861


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