J Pons commissaire de police de la Porte Saint Denis notifie au Dr Nesis son interdiction d’exercer la médecine


Document administratif de la Préfecture de Police de Paris interdisant à Nison Nesis l'exercice de la médecine. Document à en-tête de la République française avec devise de la République. Tampon de la Préfecture, signé par J. Pons, Commissaire de Police, daté du 29 juillet 1941.

Auteur
Pons, J.
Date de publication
1941-07-29
Siècle
20
Régime ou époque
Régime de Vichy - Occupation
Région
Europe de l'Ouest > France
Lieu d'édition
Paris
Pays d'édition
France
Parcours de vie
Dr Nison Nesis (médecin étranger)
Thématique
Persécution
Métiers > Médecin
Type de document
Document administratif
Langue principale
français
Format
In 4
Nombre de pages
1
Propriété
Collection Nicolas Philippe
Remarques sur le contexte historique

La notification de l'arrété ministériel expose Nesis à une incarcération s'il poursuit l'exercice de son activité 

 

 

Nahum, "L'exclusion des médecins juifs dans la France de Vichy"

"La loi du 16 août 1940 et les dispositions qui la complètent vont beaucoup plus loin que les revendications émises par les organismes professionnels avant la guerre et que les lois promulguées en 1933 et 1935. Ces dernières édictaient la nécessité de la nationalité française pour exercer la médecine en France mais ne faisaient aucune différence entre Français d’origine et Français naturalisés ou ls de naturalisés. Elles n’avaient pas d’effet rétroactif et respectaient les situations acquises. Elles pouvaient donc être présentées comme répondant à une défense corporatiste compréhensible. Il était possible de faire abstraction du contexte xénophobe et antisémite ayant conduit à leur élaboration. Sur le plan de la logique et des principes du droit, les textes de l’été et de l’automne 1940 représentent une rupture nette entre la IIIe République et l’État français. Vont donc être exclus, sans délai et sans la moindre indemnité, les jeunes médecins auxquels la naturalisation française a été refusée. La plupart d’entre eux s’étaient engagés dans l’armée française en septembre 1939. Seront exclus aussi ceux qui ont obtenu la naturalisation puisque – c’est là une nouveauté dans la législation française – la possession de la nationalité française à titre originaire est exigée."

N° boîte
B21
N° d'inventaire
D026
Permalien
https://fhju.fr/idurl/1/1179


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