Lettre manuscrite du Grand Rabbin Kalisher adressée à sa fille et à son gendre, datée de l'année 1873


Lettre manuscrite du Grand Rabbin Kalisher adressée à sa fille et à son gendre, datée de l'année 1873. Le recto est adressé à sa fille Malka, en yiddish ; le verso, à son gendre Falk, en hébreu. Thorn (Thorun), Pologne. A sa fille, il parle de ses plans entre Pâques et Shavouot ; a reçu une invitation pour visiter Jérusalem, salue ses petits enfants. A son gendre, a reçu un télégramme de Jérusalem ; l’ont informé qu’ils ont acheté une parcelle d’un bon terrain très proche de Jaffa, plein de promesses, bon pour planter des grains et des légumes ; ils me demandent s’ils peuvent obtenir de ma part un ordre de paiement de 20 000 Reichsthaler qui doivent être payés immédiatement. Cette lettre témoigne de l’acharnement de ce précurseur du sionisme politique à atteindre son objectif de création d’une implantation juive durable en terre promise.

Auteur
Kalisher, Tzvi Hirsch (1795-1874)
Date de publication
1873-01-01
Siècle
19
Région
Proche et Moyen-Orient > Palestine ottomane
Thématique
Sionisme > Pré-sionisme
Rabbins
Type de document
Lettre manuscrite
Langue principale
hébreu
Format
In 8
Nombre de pages
2
Propriété
Collection FHJU
Remarques sur le contexte historique

32 ans avant Herzl, Zvi Hirsch Kalischer a préconisé le retour des Juifs à Sion dans son livre "Drishat Zion" ("A la recherche de Sion "), paru en 1862. Il réfute l’idée qu’il faut attendre la venue du Messie : « Il n’est pas vrai que pour la rédemption d’Israêl , qui est l’essentiel de notre espérance, Dieu descendra soudain du ciel et demandera à son peuple de quitter l’exil ou qu’il enverra tout à coup son prophète pour annoncer au son du shoffar aux enfants égarés d’Israël que l’heure est venue de se rassembler en Israël. Cher lecteur, débarrasse toi du joug de l’habitude,() Non , ce n’est pas ainsi que nous accéderons au Salut : celui surviendra d’abord par le réveil des bienfaiteurs et par la volonté des nations de rassembler une petite partie de la Dispersion d’Israêl en Terre Sainte » ( Citation in Yohanan Manor, naissance du sionisme politique p 23 , collection archive 1981). Il a lancé l’idée de créer une école d’agriculture juive en Palestine ou en France et la constitution d’une « société pour le peuplement de la terre d’Israel » ( Hevrat Yshouv Eretz Israel) L’année suivante était créé sur ce modèle la société des amants de Sion. En 1870, le Rabbin Tzvi Hirsch Kalisher convainc les dirigeants de l’Alliance Israélite Universelle et Edmond de Rothschild de créer près de Jaffa l’école Mikveh Israël, première entreprise organisée pour faciliter l’immigration juive sur la terre d’Israël. En 1875, il fonde avec le rabbin Alkallai une société pour l’installation des Juifs roumains en Palestine. En 1867, un décrêt turc autorise les non Ottomans et les individus de nationalité étrangère à acquérir des terres en Eretz Israel à condition de ne pas les faire passer à la faveur de cet acte sous le régime des capitulations. L’acquisition ne pouvait se faire qu’avec l’accord de la puissance dont l’acquéreur était le sujet.

Bibliographie
Ben Arieh Yeoshua, Jérusalem au XIXe siècle, Editions de l’Eclat , 149 p., 2003.
N° boîte
B11
N° d'inventaire
D057a
Permalien
https://fhju.fr/idurl/1/1514


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