Le Consul du Portugal à Marseille a interdiction de délivrer un visa à un réfugié juif 11 décembre 1940


Télégramme adressé au Consul du Portugal à Marseille. Tampon du Consulado de Portugal daté du 11 décembre 1940. Au dos, tampon de la poste de Marseille. Extrait : "Lisboa (…) Recusado visto passaportes gezo Klinger esposa filha = Polinternacion". Un télégramme diplomatique de Lisbonne interdit au Consul à Marseille de délivrer un visa à Gezo Klinger, le 11 décembre 1940. Le consul va démissionner en signe de protestation quelques jours plus tard. "Recusado visto passaportes Gezo Klinger esposa filha."

Date de publication
1940-12-11
Siècle
20
Régime ou époque
Seconde Guerre Mondiale
Région
Europe de l'Ouest > Portugal
Lieu d'édition
Lisbonne
Pays d'édition
Portugal
Thématique
Résistance
Immigration > Conditions d'entrée - Droit à l'immigration
Type de document
Télégramme
Langue principale
portugais
Langue secondaire
français
Format
In 8
Nombre de pages
2
Propriété
Collection Nicolas Philippe
Remarques sur le contexte historique

Trois semaines après avoir reçu ce télégramme, le Consul Général de Marseille, José Augusto Magalhães remet sa démission au Président Salazar : "Rêveur incorrigible, je ne peux m'empêcher de désirer pour mon pays, comme pour notre Empire Colonial une prospérité toujours plus grande, et je regrette que dans ce moment difficile que traverse l'histoire de l'humanité, nous ne puissions accueillir tant de réfugiés qui pourraient faire bénéficier notre Patrie de leur compétence et de leur savoir, tout en leur permettant d'échapper eux-même aux dangers qui les attendent." "Il me fut toujours pénible de dire "NON", mais aujourd'hui plus que jamais, mon changement s'impose, et il est urgent que je sois remplacé, si possible par un collègue qui éprouve un certain plaisir à user d'un tel mot ce qui lui permettra de réaliser ses plus légitimes prétentions." "Il y a des créatures qui naissent pour faire le mal et d'autres qui n'éprouvent d'autre plaisir que celui de faire le bien : celle-ci sont considérées par beaucoup comme fortes, les autres comme fragiles. En toute loyauté, je dois vous déclarer que je suis de celles-ci. Au moment où commence une année nouvelle, je souhaite trés vivement que pour le bonheur de Son Excellence, qui a tant fait pour le bien de notre chère Patrie, à laquelle je ne voudrais pas porter tort, ou mettre en difficulté, en raison de mes fragilités. Celles-ci résultent d'un caractère qui, en raison de mon âge, ne me donne plus la possiblr de changer."

N° boîte
B06
N° d'inventaire
D060b
Permalien
https://fhju.fr/idurl/1/1639


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