Lettre d'Alfred Dreyfus à Louise Hadamard, sd ( septembre 1899)
« Chère mère, merci de votre aimable complaisance ;Lucie vous donne des détails au sujet de fleurs.Je suis profondément touché de vos sentiments d’affection mais c’est le () et je ne suis pas du tout de votre avis, chère mère,quand vous dites c’est aux parents la peine et aux enfants la joie.C’est au contraire aux enfants à gâter leurs parents. Je n’ai qu’un regret , c’est de na pas vous avoir ici parmi nous et de pouvoir vous faire jouir à Papa et à vous du repose et de bueau soleil, de la joie et de se laisser un peu vivre . Si je n’insiste pas , c’est que je sais que la présence de maman est ( heureuse) à Marie. J’espère que vos santés à tous sont bonnes, ici les notres sont excellentes. A part un léger () , Jeanne va admirablement , quant à Pierre,il court toute la journée dans les prés comme un jeune poulain"
- Auteur
- Dreyfus, Alfred (1859-1935)
- Siècle
- 19
- Régime ou époque
- Troisième République
- Région
- Europe de l'Ouest > France
- Pays d'édition
- France
- Parcours de vie
- Affaire Dreyfus
- Thématique
- Acte judiciaire > Affaire Dreyfus
- Type de document
- Lettre manuscrite
- Langue principale
- français
- Format
- In 8
- Nombre de pages
- 2
- Propriété
- Collection Nicolas Philippe
- Remarques sur le contexte historique
Louise Hadamard Hatzfeld est la belle mère d'Alfred Dreyfus. Marie est sa belle soeur."Louise et David Hadamard aimaient Alfred comme un fils et ils lui témoignèrent leur affection dans de nombreuses lettres. Ses réponses à lui étaient aussi émouvantes" (Duclert p 275)
La Cour de cassation a cassé l'arrêt de condamnation de Dreyfus rendu en 1894 par le Tribunal militaire de Paris. L'affaire a été renvoyée au Tribunal militaire de Rennes qui , le 9 septembre 1899, a condamné Dreyfus à 10 ans de prison , peine aussitôt graciée le 19 septembre 1899 par le Président Waldeck Rousseau. Libéré ,Alfred Dreydus part le 21 septembre 1898 se reposer à Carpentras , dans la maison Villemarie , propriété de Joseph et Henriette Valabrègue "à dix minutes du centre de la petite ville mais déjà en pleine campagne. La propriété était très étendue , près de 10 HA de prairies, de vergers , de vignes" ( Duclert p 801)C'est là que le capitaine retrouve ses enfants Pierre et Jeanne, son épouse Lucie, ses frères et soeurs. Il va y préparer sa demande de réhabilitation.
- Bibliographie
- Duclert Vincent "Alfred Dreyfus, l'honneur d'un patriote" , Fayard
- N° boîte
- B08
- N° d'inventaire
- D012
- Permalien
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