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Projet presenté au Consistoire central et aux Consistoires des départements pour l'établissement à Paris d'une école de commerce d'arts et métiers pour les jeunes Israélites

"Former des jeunes commerçants et des ouvriers instruits tels que notre civilisation l'exige, sans forcer la jeunesse israélite de délaisser le culte et la religion de nos ancêtres." "Nous n'avons pas à nous occuper des grandes familles. Ici de savants professeurs cultivent, fécondent et developpent le germe précieux que la religion a deposé dans le coeur de leurs jeunes élèves lances le tourbillon des affaires, ces enfants devenus hommes n'oublient pas qu'ils sont israélites car un feu sacré les anime. Siégeant dans nos assemblées législatives, dirigeant les affaires de la cité ou combattant sur les champs d'honneur, ces hommes d'élite servent encore notre religion en prouvant par leur présence que toutes les gloires sont à la portée de l'israélite français, qui tient de la liberté le droit d'aspirer aux couronnes civiques que décerne la patrie sans être obligé de renoncer aux palmes immortelles que lui réserve sa religion. La classe moyenne et pauvre : les enfants sont après l'initiation religieuse placés en apprentissage "dans des maisons ou toute pratique religieuse est impossible." Pour y remédier il propose de créer cette ecole ou seraient produits, au bénéfice des élèves, des objets ressortant de la bijouterie, horlogerie, taillerie et cordonnerie pour hommes, papèterie et fabrique de registres, reliure, dorure, imprimerie, calligraphie, dessin pour lithographie/ Se défend d'isoler les Juifs des chrétiens : il veut les former dans les principes de leur religion.