Réforme du culte: protestation des Israélites de Seppois au Consistoire central


Protestation adressée au Président et aux membres du Consistoire central des Israélites de France, à Paris. Par Leopold Netter, Jacques Weil, Louis Schmol, Samuel Weil, Samuel Bigard et quinze autres personnes.

Auteur
Netter, Leopold
Weil, Jacques
Date de publication
1846-06-01
Siècle
19
Régime ou époque
Monarchie de Juillet
Région
Europe de l'Ouest > France
Lieu d'édition
Seppois-le-Bas
Pays d'édition
France
Thématique
Organisation communautaire
Type de document
Pétition
Langue principale
français
Format
In 4
Nombre de pages
4
Propriété
Collection Nicolas Philippe
Remarques sur le contexte historique

Le Consistoire central souhaite réformer le culte, à l'exemple de ce qui se fait dans les Etats allemands. Le 12 mars 1846, il demande aux consistoires départementaux d'interroger sur ce sujet les candidats au grand rabbinat. Les questions portent sur la fusion des cultes portugais et allemands, la suppression de la récitation des pioutim, l'intoduction de l'orgue, l'admission des femmes (bat mitsva, présentation à la naissance), la réforme de la circoncision pour y introduire "les progrès de la science", l'ouverture des mariages et inhumations à tout individu né d'un père ou d'une mère israélite et se disant lui même israélite, la réforme de la formation des rabins par l'ouverture à des matières non religieuses, la substituion de la prononciation portugaise à la prononciation allemande pour la lecture des prières, l'obligation faite aux rabbins de visiter les hopitaux et les prisons.

Parmi les candidats "il n'y eut pas d'opposition à la fusion des rites, mais l'introduction de l'orgue fut condamnée par une majorité. Les rabbins n'admirent de changement dans la circoncision que si la santé de l'enfant devait en pâtir. Ils tombèrent également d'accord sur la nécessité de promouvoir la condition des filles et des femmes. Tout en reconnaissant la possibilité théorique de supprimer certains Pioutim, ils devaient s'opposer à l'exclusion du rituel de l'espoir messsianique qu'ils ne trouvaient nullement contradictoire avec la situation des Juifs dans le monde moderne. En ce qui concerne la filiation juive, les opinions furent partagées (...). Personne ne prit sur ce point de position nette. Aucun des candidats réformateurs n'ayant pu s'imposer, le consistoire choisit le grand rabbin du consistoire de Paris, Marchand Ennery, (...) conservateur modéré." (Schwarzfuchs, p. 287 sqq)

 

Bibliographie
Schwarzfuchs Simon, "Du Juif à l'Israélite", 345 p., Fayard, 1989
N° boîte
B03
N° d'inventaire
D009
Permalien
https://fhju.fr/idurl/1/257


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