La Communauté s'endette sous forme de constitution de fonds. Il s'agit d'une vente d'argent , rémunérée par une rente ou pension qui permet d'échapper à l'interdiction canonique du prêt d'argent.Toutes les institutions juives et non juives y ont recours , mais pas les particuliers.Les baylons peuvent contracter de tels prêts pour la communauté mais ils ne peuvent en consentir. En effet les intérêts consentis aux Juifs se prescrivent par 10 ans.
Le taux de 5% est usuel (Moulinas p 255) Le montant de 1500 écus, équivalent à 202872€ est élevé
On ne connait pas le nom du prêteur: particuliers non juifs, institutuiton religieuse, couvent, chapitre, hopitaux . Au cours de cette période , la communauté est contrainte de s'endetter.Selon Moulinas , les baylons se protègent ainsi du risque d'expulsion:
"En constatant le nombre important de contrats d'emprunts signés par les carrières depuis le début du XVI°siècle, on est amené à se demander si l'endettement considérable des juiveries n'a été que l'inévitable résultat d'une pressante nécessité ( ) Ne peut on imagniner que les Juifs ont cherché grâce à l'accroissement du nombre de leurs créanciers , toujours recrutés parmi les personnages ou les corps les plus influents à se procurer en même temps une garantie précieuse contre une expulsion toujours possible et parfois même déjà décidée en principe, " ( p157)
Au moment de l'expulsion de 1569, la survie dess communautés juives n'a été assurée que par l'intervention de leurs créanciers
La situation en 1626 est très tendue en raison de la propagation de la perste qui va atteindre la Province en 1628. En 1624, l'habitat des juifs dans le comtat est limitée à Carpentras , l'Isle et Cavaillon. Des députés du Comtat proposent d'appliquer la bulle de Pie V haebreorum gens pour les expulser du territoire
En 1630 un accord est trouvé: les juifs s'engagent à ne pas prêter à un taux supérieur à 9%,les députés s'engagent à ne plus demander leur expulsion
besoins