"L’opinion tend à se reprendre ,la revanche de la vérité se prépare, si toutefois ce doux pays est encore capable d’une grande pensée" Edmond Gast à Melle Cabarrus, 11 mars 1898

Lettre manuscrite d'Edmond Gast, cousin et proche du lieutenant-colonel Picquart,  à Mlle Cabarrus.

« je suis d’ici les fantaisistes péripéties de Bergouignan et autres qui soutiennent () Estherazy. Je pense bien que Picquart ne se laissera pas prendre à toutes ces singeries d’honnorabilité () L’opinion se lassera de la prose Bergouignan et Sainte Marie. Estherazy et Sainte Marie !"

 "Picquart a fait une grande et honnête besogne."

Auteur

Gast, Edmond (1857-1944)

Date de publication

1898-03-11

Siècle

19

Régime ou époque

Troisième République

Région

Europe de l'Ouest > France

Lieu d'édition

Cannes

Pays d'édition

France

Parcours de vie

Affaire Dreyfus

Thématique

Acte judiciaire > Affaire Dreyfus

Type de document

Lettre manuscrite

Langue principale

français

Format

In 8

Nombre de pages

4

Propriété

Collection Nicolas Philippe

Remarques sur le contexte historique

L'opinion publique a longtemps cru à la culpabilité du capitaine Dreyfus , condamné en décembre 1894 pour hautre trahison Mais à la fin 1897, les preuves s'accumulent que Dreyfus est innocent et que le commandant Estherazy est le véritable coupable Le 13 janvier 1898, Zola publie dans l'Aurore son célèbre article " j'accuse" , demandant la révision du procès Dreyfus. Les intellectuels , convaincus de l'innocence du condamné signent des pétitions , se mobilisent. La Ligue des droits de l'homme est créée le 20 février Zola est poursuivi le 7 février pour diffamation , le procès fournit une tribune aux dreyfusards. L'écrivain est condamné le 23 février mais le jugement sera cassé le 2 avril pour vice de forme, il estpoursuivi à nouveau devant le Tribunal de Versailles Ces péripéties secouent l'opinion , conformément au voeu exprimé par Gast dans cette lettre Ce document fait également état d'un autre épisode: l'organisation d'un duel entre Estherazy et le commandant Picquart qui a confirmé qu'il était le véritable coupable de l'affaire

Sainte Marie du Nozet et Bergougnan sont les deux témoins d'Estherazy pour ce duel que Picquart refuse . Il vient de se battre et de blesser légèrement Henry , avec Gast pour témoin La réaction des témoins d'Estherazy dont fait état Gast est une lettre qu'ils ont écrit le 11 mars 1898 à Estherazy pour fustiger la position de Picquart et qui est publiée dans la Presse. ILs y écrivent que leur ami "avait fait beaucoup d'honneur à Picquart " en le provoquant et que son refus " constituait une nouvelle injure à l'armée dont il avait cessé de faire partie" ( Reincah , t 3 p 516)

N° boîte

B08

N° d'inventaire

D017

Permalien

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