Le Sergent-Major Michel Sée du 1er régiment de zouave est blessé à la bataille de Melegano


Lettre du Cabinet du Ministre de la Guerre du 12 Juillet 1859 Non signé , tampons du Ministère A Mr Sée , 26 rue Rochechouart, Paris « Nous avons le regret d’avoir à vous annoncer , en réponse à votre demande , que Mr Sée, sergent major au 1° Régiment de zouaves, figure sur les bulletins de l’armée d’Italie parvenus au Ministère de la Guerre jusqu’à ce jour comme blessé le 8 Juin 1859 » Pour le Ministre, Le Colonel d’Etat major , chef du cabinet Ribourt

Date de publication
1859-07-12
Siècle
19
Régime ou époque
Second Empire
Région
Europe de l'Ouest > France
Lieu d'édition
Paris
Pays d'édition
France
Thématique
Intégration à la vie nationale > Vie militaire
Type de document
Lettre manuscrite
Langue principale
français
Format
In 4
Nombre de pages
2
Propriété
Collection Nicolas Philippe
Remarques sur le contexte historique

La bataille de Melegnano est un épisode de la seconde guerre d’indépendance italienne. Après la victoire de Magenta contre les Autrichiens , les Français sont rentrés dans Milan le 6 Juin. 35 000 Autrichiens se replient à Melegnano pour barrer la route aux Français qui veulent gagner Lodi. Le 1° Régiment de zouaves auquel appartient Sée subit de lourdes pertes en attaquant le village fortifié

Michel, né en 1830, sous-lieutenant, est un cousin de Léopold Sée, de 6 ans son ainé , qui deviendra le premier général de brigade juif en France et qui a été blessé à la bataille de Magenta en 1859

Comme lieutenant-colonel, il fait partie en 1867 du corps d’occupation des Etats pontificaux, puis il est nommé, l’année suivante, colonel commandant le 65e régiment de ligne à Valenciennes. Son supérieur , le général Raoult s’était pourtant opposé à cette promotion , inopportune selon lui parce que Sée refuse d’aller à la messe : « Nous allons à la messe , démonstration bien plutôt politique que religieuse. Le colonel du 42° venait à la messe avec moi tous les Dimanches. Le lieutenant colonel Sée auquel j’ai proposé de faire la même chose m’a objecté la liberté de conscience pour ne pas faire une démonstration que je considère uniquement comme politique. Il est israélite et il a cru qu’en cette qualité il ne pouvait accéder à ma demande. Les Juifs sont exécrés ici. Or il peut arriver que Sée, nommé colonel du 35° devienne en mon absence commandant supérieur de Viterbe. La position avec un cardinal et un délégat qui est prêtre pourrait devenir gênante et difficile » ( Cohen p 422) Sée combat à Gravelotte et à Saint-Privat en 1870. Blessé et fait prisonnier, il est nommé général de brigade la paix revenue, puis général de division en 1880. Promu grand officier de la Légion d’honneur en 1885, il prend sa retraite à Paris en 1889. Un rapport interne de l’armée indique en 1876 à son propos : » Le Général Léopold Sée appartient au culte israélite, ce qui lui constitue des relations un peu à part , quoique très honorables » ( Cité par Birnbaum P, « Les Juifs d’Etat sous la 3° République, Revue Romantisme 1991 , p 87 à 95) Ses trophées sont au Musée de l'Armée à l'Hôtel des Invalides.

Bibliographie
Cangloff Gaston, Les zouaves, le corps des zouaves, 1893 Jean-Marie Schmitt DESTINÉES D’UNE FAMILLE JUIVE D’ALSACE AU XIXe SIECLE : LES SÉE , 6ème Symposium Humaniste International de Mulhouse Cohen David » la promotion des Juifs en France à l’époque du second Empire , Université de Provence 1980
N° boîte
B18
N° d'inventaire
D036
Permalien
https://fhju.fr/idurl/1/316


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