Martin Ullmann, boulanger à Durmenach ,lègue 250 francs à l'hôpital israélite de Mulhouse


Consentement de Salomon Adler à l'exécution du legs testamentaire de Martin Ullmann à l'hôpital israélite de Mulhouse . Tampon de la Mairie de Durmenach.

Boulanger à Durmenach , Martin Ullmann est décédé dans sa ville le 7 janvier 1870.Selon son testament, reçu par Me Betzinger, notaire à Ferrette le 2 décembre 1863, il a légué sa fortune aux enfants mineurs  nés de l'union entre  Salomon Adler , commerçant à Durmenach ( il y est né le 14 juillet 1822)et Suzanne Franck ( mariés le 19 aout 1857) à charge pour eux de remettre un legs de 250 fcs à cet hôpital 

Martin Ullmann était né à  Uffheim en Alsace en 1784. En 1866, il entre au Conseil Municipal de Durmenach; il a été le témoin de mariage de Salomon Adler.
Son épouse Jételé Wurmser, lui survit; née également à Durmenach, elle décède le 28 aout  1871. Ils se sont mariés le 27 juillet 1825. pourquoi n'est elle pas couchée sur le testament de son époux?

Les enfants de Salomon : Raphaël décédé le 26 février 1863 à l'âge de 3 ans et Isidore, né en 1867

Salomon décède le 13 août 1870

Date de publication
1870-03-02
Siècle
19
Régime ou époque
Second Empire
Région
Europe de l'Ouest > France
Europe de l'Ouest > France > Alsace
Lieu d'édition
Durmenach
Pays d'édition
France
Thématique
Œuvres sociales
Type de document
Document manuscrit
Langue principale
français
Format
In 8
Nombre de pages
2
Propriété
collection Nicolas Philippe
Remarques sur le contexte historique

L'hôpital israélite de Mulhouse a été inauguré en mai 1863; c'est donc une instituion très nouvelle qui est soutenue par Martin Ullmann

C'est un hospice hôpital ouvert aux pauvres, juifs et non juifs.Lors de l'inauguration, le rabbin Klein s'en explique:

"Cette maison que la charité israélite vient d'élever et de consacrer au soulagement des souffrants israélites, est ce à dire qu'elle restera fermée aux souffrants des autres cultes? Non, telle n'est pas la pensée de ses généreux fondateurs.() Telle ne peut pas être sa destination car elle ne serait plus israélite.Ouverte sous les auspices de notre sainte religion, elle promet un refuge assuré, un accueil empressé et des soins dévoués à tous les infortunés auxquels des soins immédiats seraient nécessaires. Dans la mesure de ses moyens, elle rivalisera de zèle et de dévouement avec les autres établissements de bienfaisance de cette ville () si éminemment charitable() Ses fondateurs () ont voulu donner saztisfaction aux voeux de l'âme et de la conscience. Ils ont voulu répondre aux exigences légitimes du sentiment religieux.Personne n'gnore combien la tranquillité de l'âme, la paix de la conscience et la sérénité que les consolations de la religion répandent sur tout notre être favorisent la salutaire action des soins intelligents qu'on donne aux malades; combien ces consolations soulagent la douleur et hâtent la guérison; combien surtout lorsque les secours de l'art sont impuissants elles adoucissent les angoisses de l'affreuse attente de l'heure suprème.Ce sont de veritables anges gardiens qui s'asseyent au chevet du malade pour verser un baume céleste sur ses plaies, calmer ses souffrances et lui rendre moins douloureuses les terribles luttes de l'agonie, moins poignants les regrets du départ, en jetant un pont sur l'âbime qui sépare cette vie de l'autre. C'est aux sons de leurs divins accents que l'homme s'endort comme un enfant pour se retrouver à son réveil dans le sbras de son père céleste

Voilà les avantages que cette maison doit assurer à nos coréligionnaires.Ici ils se soumettront sans répugnance au régime et sans remords , les prescriptions alimentaires de la religion étant respectées. Ici leurs soupirs et leurs gémissements pouvant s'exhaler librement dans la langue consacrée par  la religion ou contractées par l'habitude soulageront leurs poitrines oppresséesIci les chants qui ont berçé leur enfance et qu'ils ont entendu dans tous les moments augustes et solennels de leur vie égaieront leur solitude et rendront moins dur leur lit de douleur. Ici leurs prières , montant au ciel accompagnées de celles de toutes les personnes qui les entourent feront descendre dansleurs coeurs la patience , la résignation et l'espérance Ici enfin l'âme se dégageant des lieux terrestres pour prendre son élan vers le céleste séjour pourra sans craindre de froisser d'autres convictions ou de troubler d'autres croyances adresser pour suprème adieu à ceux qui restent cette profession de foi sublime" ,

N° boîte
B28
N° d'inventaire
D052
Permalien
https://fhju.fr/idurl/1/3667


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