Léopold Simon KÖNIGSWARTER achète deux caisses d'opium de Turquie au doyen de la faculté des sciences (1860)


Lettre manuscrite adressée à M. H. Aubergier , Professeur à Clermont Ferrand concernant la vente de deux caisses d'opium provenant de MM. Mathieu frères, de Constantinople. Lettre datée du 22 mars 1860.

Date de publication
1860-03-22
Siècle
19
Régime ou époque
Second Empire
Région
Europe de l'Ouest > France
Europe de l'Ouest > France > Seine
Lieu d'édition
Paris
Pays d'édition
France
Thématique
Métiers > Médecin
Métiers > pharmacien
Type de document
Lettre manuscrite
Langue principale
français
Format
In 4
Nombre de pages
2
Propriété
Collection Nicolas Philippe
Remarques sur le contexte historique

Le commerce de l'opium est libre. Depuis 1870, en association avec la morphine , il est utilisé à des fins thérapeutiques. Il est importé de Turquie par des officiers de marine et des fonctionnaires coloniaux 

Le vendeur, Mr Aubergier , doyen de la faculté des sciences depuis 1852 est l'auteur d'un ouvrage sur la culture du pavot en France ( 1850)

Léopold Simon KÖNIGSWARTER ( 4 juin 1800-24 juin 1863), banquier à Paris, engagé dans de nombreuses institutions juives , est le petit fils de Jo,as Hirsch KÖNIGSWARTER, décidé en 1805, originaire de Bohème fondateur de la dynastie . La banque , établie à FUERTH a été dirigée par le père ( Simon)  , puis le frère ( Karl)de Léopold 

Léopold a joué un rôle important dans la construction  du chemin de fer en Hollande et en Belgique. Il s'est établi en France , ne supportant pas l'anti judaisme en Allemagne.Il a été naturalisé en 1847

Etait il opiomane? Plus probablement , il a , 3 ans avant sa mort utilisé cette drogue à des fins thérapeutiques 

"Un homme de bien ,très connu dans le monde des affaires, très considéré dans la société parisienne ( ) peu porté à se mettre en évidence, il n'hésitait point à le faire quand il s'agissait soit de défendre la liberté en général, qui fut le culte de toute savie, soit de lutter contre les derniers efforts d'une intolérance qui, de jour en jour , tent davantage à s'effacer. Peu orthodoxe dans la pratique, il a fait preuve jusqu'au dernier jour d'un inébranlable attachement à la foi de nos pères ( Archives Israélites, article nécrologique )

En 1911, on dénombre 1200 fumeries à Paris . Une loi du 13 juillet 1916 prohibe l'usage de l'opium

Bibliographie
MIEGE Jean Louis "La route européenne de l'opium" IMREMAM, 1998 YOREL Jean Jacques, la loi du 12 juillet 1916 (internet)
N° boîte
B27
N° d'inventaire
D051
Permalien
https://fhju.fr/idurl/1/3698


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