Jules Gay fait venir au procès de son beau frère le colonel Picquart un témoin décisif, 7 octobre 1898


Lettre manuscrite de Jules Gay, datée du 7 octobre 1898.

« Cher Monsieur, Me L apprécie très vivement l’importance de votre communication au sujet du Général L. Désireux de ne faire venir le général que si ceci est nécessaire, et d’aller d’autre part le plus vite possible, il me charge de vous prier de faire demander au général qu’il veuille bien se tenir prêt à venir quand il sera appelé par télégraphe.Il trouvera la citation officielle à Paris à son arrivée , à l’adresse qu’il voudra bien indiquer. Veuillez me faire connaitre de suite l’adresse du général. Je n’ai pas besoin de vous remercier longuement : qu’il me suffise de vous dire que la présence du général- grâce à vous peut être le salut et pas seulement pour mon beau père car un verdict d’acquittement serait le salut pour le pays , la fin des angoisses et des agitations redoutables , la confiance rendue à l’Etat Major. Merci donc et bien à vous. Signature , 16 rue Cassette »

Date de publication
1898-10-07
Siècle
19
Régime ou époque
Troisième République
Région
Europe de l'Ouest > France
Lieu d'édition
Paris
Pays d'édition
France
Parcours de vie
Affaire Dreyfus
Thématique
Acte judiciaire > Affaire Dreyfus
Type de document
Lettre manuscrite
Langue principale
français
Format
In 8
Nombre de pages
2
Propriété
Collection Nicolas Philippe
Remarques sur le contexte historique

En 1896, le lieutenant colonel Picquart a fait part à ses chefs de ses doutes concernant la condamnation de Dreyfus. En décembre, L'Etat Major décide de l'éloigner et de le muter en Tunisie sous les ordres du Général Leclerc ( Général L dans la lettre ). Le Général Leclerc reçoit ordre d'expédier Picquart à la frontière tripolitaine , zone particulièrement dangereuse en raison de brigandages. "Le général Leclerc s'étonna d'un ordre aussi étrange. Il convoqua Picquart à Tunis, lu demanda des explications. Pour la première fois Picquart lui conta les causes de sa disgrâce. L'honnête général lui dit de ne pas se presser de partir et en aucun cas d'aller plus loin que Gabès" ( Reinach, T II p 621) La hiérarchie demandera également à Leclerc d'interroger Picquart sur un prétendu vol de document secret qu'il aurait remis à une espionne étrangère

Jules Gay est un historien , spécialiste de l'Italie bysantine

N° boîte
B08
N° d'inventaire
D040
Permalien
https://fhju.fr/idurl/1/719


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