La Rocque passe chez ses opposants pour l'incarnation du fascisme français, en dépit d'une hostilité affirmée et répétée à l'antisémitisme et au nazisme : sa défense de la nation française primait pour lui devant tout autre type d'idées, spécialement si elles provenaient de l'étranger. L'antisémitisme observé au sein de sections du Parti Social Français, en particulier en Alsace et Moselle et en Algérie a été chaque fois condamné dans les termes les plus fermes par le colonel de La Rocque.
Selon de nombreuses sources, notamment René Rémond et les auteurs du rapport parlementaire sur le DPS, cette accusation, encore relayée de nos jours par ceux qui affirment qu'un fascisme français a existé dans les années 1930, est fausse.
Le Grand Rabbin Jacob Kaplan, encore profondément marqué par la Première Guerre mondiale, organise le 14 juin 1936 avec les Croix-de-feu une cérémonie religieuse à la mémoire des anciens combattants juifs, faisant suite aux cérémonies organisées chaque année depuis 1933. Pour cela, il sera très critiqué par la Licra (Ligue contre le Racisme et l’Antisémitisme), et par de nombreux intellectuels de gauche. De même La Rocque sera attaqué par l'extrême droite qui l'accusera d'être l'allié de la communauté Juive.
Malgré ces éléments, certains historiens, tels que Zeev Sternhell ou Robert Soucy, continuent dans leurs écrits à catégoriser Les Croix de Feu comme l'exemple d'une mouvance fasciste française. La polémique sur Les Croix de Feu se situe au cœur de la controverse entre historiens français (René Rémond, Michel Winock ou Pierre Milza en tête) et historiens étrangers (Zeev Sternhell, Nolte).