Polémique à propos d'un projet de comblement de terrain au cimetière montmartre ; fait suite à la distribution par Bolviller et Créhange le soir de Shavouot d'un tract "aux Israélites de Paris" : "La distribution de cet écrit (...) a été mardi soir, 25 de ce mois l'occasion d'une facheuse collision à la porte de ce temple." (Archives israélites 1841 p. 316 ) le journal ne publie pas cette lettre et le Grand Rabbin Marchand Ennery écrit le 12 juin 1841 aux membres du Consistoire : "Aucun d'entre vous n'a abandonné un instant la défense de nos coreligionnaires et vous vous êtes constamment opposés à tout ce qui nous a paru contraire aux exigences de notre culte. "Plainte est déposée ; depuis des arrêtés de l'an IX et XII, les cimetières son propriétés des communes et doivent être établis extra muros ; les anciens cimetières juifs ont donc été fermés ; en 1809, ils récupèrent une partie du père Lachaise et en 1823 un morceau de Montmartre ou sont enterrés les moins riches ; du fait de l'accroissement de la population, le préfet décide en 1841 de proceder à des reprises, c'est dans ce contexte qu'est lancée la rumeur d'une possible profanation par transport des corps dans une fosse commune ; les notables accusés de préserver le cimetière des riches au détriment des pauvres.
Attaqué par l'auteur, Ben Levi est le pseudonyme de Godchaux Weil. Il était l'oncle de Marcel Proust et aurait inspiré le grand auteur sur les questions touchant au judaisme. Selon Antoine Compagnon, on ne trouve dans l'oeuvre de Proust qu'une seule trâce d'une affirmation juive. Proust y évoque une tradition au cimetière:"Il n'ya plus personne, pas même moi qui ne peux me lever, qui aille visiter , le long de la rue du Repos, le petit cimetière juif où mon grand-père, suivant un rite qu'il ne comprenait déjà plus allait mettre tous les ans un caillou sur la tombe de ses parents"( lettre à Halevy)